dimanche 14 octobre 2012

Mr. Peanut d'Adam Ross


"David  a toujours aimé sa femme, Alice. Pourtant, parfois, il rêve de sa mort. Mais peut-on être coupable des rêves que l'on fait ? Le problème, c'est qu'Alice est morte. Réellement. Pour les deux policiers en charge de l'enquête, il est clair que son rôle ne se limite pas à celui du mari inconsolable... Dans ce premier roman hypnotique, Adam Ross livre une cartographie acerbe des relations humaines, véritable film noir à la fois surréel, hilare, tragique. Captivant."
[résumé éditeur, chez 10/18 n°4584, impr. 2012, isbn : 978.2.264.05894.2]
Voilà une quatrième de couverture qui m'avait vraiment emballée ! J'étais très impatiente de commencer ce premier roman. J'ai vraiment essayé... Mais force est de l'avouer : j'ai abandonné à la page 444, alors qu'il ne m'en restait "que" 127... mais voilà pour moi, c'est bien 127 pages de trop...
Par où commencer ?

Au début, tout allait bien... On était dans notre histoire, là, avec David qui rêve de tuer sa femme... Mais déjà là, l'auteur ne cesse de faire des allers-retours dans le passé sans queue ni tête... On ne sait jamais trop à quel point chronologique on est, et au bout d'un moment quand même, c'est fatigant.
Bref, on comprend que sa femme est retrouvée morte (genre on est déjà à la page 100, là !), que deux flics vont enquêter sur cette histoire... Et TOC, on se retrouve embarqué dans la vie d'un des flics, dont la nana refuse de quitter son lit depuis 5 mois... Ok, c'est bien gentil, ça, mais notre cadavre, là, on en fait quoi ?! Encore, ça va, cette digression ne fait que quelques dizaines de pages... On retrouve un peu nos héros, Alice n'est plus morte... On apprend qui est ce Mr. Peanut (on est à la page 160 !)... Et puis TOC ! On se retrouve propulsé dans la vie du deuxième flic...

Deuxième flic qui  avant d'être flic donc, était chirurgien... Apparemment, l'homme a réellement existé, et son histoire aussi : sa femme aurait été retrouvée assassinée chez eux, il aurait purgé de la prison avant de sortir innocenté... Et ça, ça commence très précisément à la page 251... Et à la page 444, on y est encore ! Et David, et Alice ? Passés à la trappe... Il reste donc maximum 127 pages pour faire toute l'histoire ? Je sens le truc bâclé, ça ne m'intéresse plus.

J'abandonne.

Et je ne parle guère du style... La plume de Ross est plutôt virulente et gore... Sans compter ses longues descriptions érotiques qui saoulent franchement... Je suis dé-pi-tée ! Presque je changerais ma note en 1/5 en écrivant là !

M'enfin, pour la route quand même, quelques extraits :

"Une bibliothèque encastrée montait jusqu'au plafond, le dos des livres formant une sorte de papier peint qui témoignait de certains privilèges : l'éducation, le silence, le temps de lire." p. 41
"Les hommes rêvent de nouveaux départs. Pas nécessairement avec une autre femme d'ailleurs. Ils rêvent de recommencer à zéro, de disparaître, de descendre de l'avion lors d'une escale et de se construire une nouvelle vie dans une ville inconnue, comme Grand Rapids ou Nashville. Ils rêvent d'un appartement rien qu'à eux, de silence, de s'engager dans les commandos Delta et d'aller combattre en Irak, de se présenter sous le surnom qu'ils auraient toujours voulu qu'on leur donne. ils rêvent d'un endroit et d'une époque où ils pourraient utiliser tout ce qu'ils avaient appris et qu'ils ignoraient avant - avant leur mariage, s'entend. Alors ils pourraient être heureux." p. 78
"Mais la vie voyage avec vous. Vous le savez bien. Il y a des divorces en avion. Des gens se fiancent en altitude. Des enfants sont conçus là-haut. Des enfants naissent là-haut aussi, en bonne santé. Et des gens meurent, d'infarctus, d'attaques cérébrales, de rupture d'anévrismes... Ils boivent un verre et sombrent dans un sommeil éternel. Certains s'étouffent en mangeant. Ils sont sauvés. Des gens tombent amoureux. Des livres sont finis, qu'ils soient lus ou écrits. De grandes découvertes et des percées scientifiques sont faites. Et malgré tout cela, les gens considèrent le voyage, le mouvement, comme un moment de répit dans leur vie. Mais ils se trompent. Le mouvement n'a rien d'un répit. Il n'existe pas de répit. Le mouvement est notre état permanent." p. 189
Et en recopiant ces quelques paragraphes... Je ne peux pas m'empêcher de me demander quelle peut être la fin... C'est vraiment dommage que l'auteur m'est perdue en cours de route...!

La photo du lac vient d'ici : http://notebook-ally.blogspot.fr/2011/03/avec-ma-famille-nous-sommes-all-es-au.html

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