lundi 15 avril 2013

Heather Mallender a disparu, de Robert Goddard

"Venue séjourner sur  l'île de Rhodes pour se remettre d'un drame personnel, Heather Mallender disparaît brusquement au cours d'une balade en montagne, presque sous les yeux d'Harry Barnett, le gardien de la villa où elle résidait. Soupçonné de l'avoir assassinée, Harry est laissé en liberté, faute de preuves. Ce quinquagénaire alcoolique et désabusé décide alors de mener l'enquête à partir de sa seule piste : les vingt-quatre dernières photos prises par la jeune femme. Cliché après cliché, il va ainsi reconstituer les dernières semaines de sa vie, entre la Grèce et l'Angleterre. Mais plus il apprend de choses sur le passé d'Heather et plus le mystère s'épaissit."
[Résumé éditeur, chez Livre de poche, n°32874, impr. 2013, isbn : 978.2.253.16953.6]
Olivia de Lamberterie, journaliste chez Elle, est citée sur la quatrième de couverture : "Robert Goddard signe avec Heather Mallender a disparu un pavé à suspense à devenir asocial et insomiaque". Je lui accorde volontiers que c'est un vrai pavé : 714 pages durant lesquelles Goddard ne nous lâche pas, ne nous perd pas en route. Il tient son lecteur en haleine, il distille des indices, des doutes. Une bien belle petite cuisine ! Je viens de le refermer et l'idée qui me vient en premier c'est : quand même, c'était drôlement bien ficelé, tout ça ! Pour le côté asocial et insomniaque, bon j'ai quand même passé mon tour... Il m'aura fallut un peu plus d'un mois pour le lire très tranquillement !

L'auteur nous amène dans les montagnes grecques, dans la campagne anglaise... On traîne aussi pas mal dans les pubs et les tavernes, accoudés au comptoir avec notre anti-héros mal fagoté qui transpire le doute et l'apitoiement. On est avec lui pour le conforter dans son raisonnement. Sans rire, Goddard a réussi à nous faire asseoir à côté d'Harry et à lui souffler à l'oreille : "mais si, c'est par là qu'il faut que tu ailles, vas-y !"
Le premier paragraphe :
"Si elle revenait maintenant, ou même dans cinq minutes, tout irait bien. Il pourrait mettre sur le compte d'un excès de silence et de solitude l'impression confuse qu'il ne la reverrait peut-être jamais. Du reste, son bon sens lui soufflait qu'elle allait revenir d'un instant à l'autre et crier son prénom en descendant le sentier. S'il en était venu à redouter le contraire, c'était uniquement sous l'emprise de cette part de lui-même vouée au monde obscur des instincts et des sensations dont il n'aimait pas faire grand cas."
Ceux qui aiment les histoires à suspenses, puisant leurs racines dans de sombres histoires du passé seront sans doute contents du voyage...!
Quant à moi, maintenant... Je m'en vais ouvrir un premier roman : le fameux Confident d'Hélène Grémillon !

Crédit photo : Rhodes - Harbor Entrance, de Roger4336 sur Flickr.com

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