jeudi 21 mars 2013

Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer

 Un homme et une femme. Ils ne se connaissent pas mais échangent des mails. Jusqu'à devenir accros. Jusqu'à ne plus pouvoir se passer l'un de l'autre. Sans se rencontrer pour autant...Savoureuse et captivante, cette comédie de moeurs explore avec finesse et humour la naissance du sentiment amoureux.
[Résume éditeur, chez Livre de poche, n°32132, impr. 2012, isbn : 978.2.253.15730.4]
Aujourd'hui, je vous propose un petit intermède allemand...
Ce livre, beaucoup en ont parlé... je suis passée devant plusieurs fois, mais alors, il ne me tentait pas... L'autre jour, j'ai lu une critique dans la revue PAGES des libraires et je me suis dit "allez, la prochaine fois que je retombe dessus, je re-regarde". Et c'est arrivé il y a trois jours, entre midi et deux. Je le prends, la couverture me laisse toujours aussi froide. Mais bon, je le prends quand même !
Je ressors de la librairie et j'ai encore un peu de temps devant moi, avant d'aller bosser... Alors je me dis "j'ai qu'à voir un peu ce que ça donne" !
J'ai ri et souris dès les premières pages. Ce livre, assez fin puisque "seulement" 348 pages, je l'ai lu en deux petits jours. Comme ce sont des mails, les paragraphes et chapitres sont très courts, mais le ton lui, est toujours là ! Daniel Glattauer que je découvre, a le sens de la bonne phrase (en tout cas, on peut aussi saluer sa traductrice, Anne-Sophie Anglaret !).
Bien sûr, le thème me touche particulièrement, faisant partie de ces gens qui communiquent virtuellement avec de parfaits étrangers, les laissent entrer dans une espèce de sphère semi-privée jusqu'au jour où... ce ne soit plus possible et qu'il faille faire un choix.

Quelques extraits notés ici et là, pour se faire une idée du style :
"Mais à part cela ? Rien. Il n'y a personne autour de nous. nous n'habitons nulle part. nous sommes sans âge. Nous sommes sans visage. Nous ne faisons pas la différence entre le jour et la nuit. Nous vivons hors du temps. Nous sommes retranchés derrière nos écrans, et nous avons un passe-temps commun : nous nous intéressons à un parfait inconnu." p. 29
"Cela confirmerait que nous sommes chacun la voix de l'imagination de l'autre. N'est-ce pas assez beau et précieux pour en rester là ?" p. 122
"On ne peut pas reproduire le bon vieux temps. Comme son nom l'indique, ce temps est vieux. Le nouveau temps ne peut jamais être comme le bon vieux temps. S'il essaie, il semble aussi défraîchi et usé que celui qu'il souhaite voir revenir. Il ne faut pas regretter le bon vieux temps, sous peine de devenir soi-même vieux et amer." p. 264

Bo, je retourne à mon Robert Goddard :D

(crédit photo : 19:37 != 22:56 de psd, via Flickr.com

4 commentaires:

  1. La relation qui se met en place entre les deux personnages est tellement intense alors que leur échanges restent virtuel, ça m'avait semblé invraisemblable !
    Et puis l'auteur parvient à nos rendre aussi accro à leur correspondance, qu'ils le sont eux-même.
    Tu as vu qu'il y a une suite ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout à fait ! Je l'ai lue et appréciée, mais moins que le premier tome quand même... Finalement, je trouvais que c'était très bien comme ça, sans cette fin téléphonée !

      Supprimer
    2. Touuuut à fait d'accord, du coup à la médiathèque quand je le propose je ne parle pas du second tome, j'attends de voir et savoir si la personne veux s'arrêter là ou si elle à besoin d'un happy end ahaha

      Supprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer